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Michel Barnier retrouve l'Assemblée nationale après une victoire à Paris, mais son retour est assombri par une sombre prémonition de « grandes turbulences » et de crise de confiance politique.

Après une victoire controversée à Paris, Michel Barnier fait un retour inattendu à l’Assemblée nationale, 32 ans après l’avoir quittée. Pourtant, loin de l’euphorie, l’ancien Premier ministre exprime une profonde inquiétude face aux « grandes turbulences » qui menacent le pays. Un discours sombre qui contraste avec l’image d’un politicien retrouvant son siège après une longue absence.

Son retour, jugé par certains comme un « gâchis politique », intervient moins d’un an après la chute de son propre gouvernement, renversé par une motion de censure en décembre 2024. Cet épisode a plongé la France dans une crise politique et budgétaire sans précédent, accentuant la méfiance des citoyens envers une classe politique jugée défaillante.

Barnier lui-même pointe du doigt la crise de confiance dans la politique comme le problème le plus grave. Une reconnaissance amère, alors que l’incapacité des partis à s’entendre a conduit à des scénarios jugés « improbables », comme la montée en puissance de l’extrême droite. Les élections partielles, comme celle qui l’a ramené au Parlement, sont souvent marquées par une abstention record, un signal alarmant de la désaffection populaire.

Malgré une « belle campagne » et le soutien de son camp, cette victoire à Paris ne dissipe pas le sentiment d’un avenir incertain. Barnier, bien que de retour, semble naviguer dans des eaux troubles, conscient des défis colossaux qui attendent la France. Son discours, loin d’être un signe d’espoir, résonne plutôt comme un avertissement pessimiste sur la dérive d’un système politique à bout de souffle. Le pays semble s’enfoncer dans une impasse, et même les retours les plus expérimentés ne parviennent pas à masquer la profonde crise qui s’installe.