Le nouveau plan de paix pour Gaza, orchestré par Donald Trump, est loin d’être la panacée espérée, se révélant plutôt une tentative désespérée de racheter une image internationale. Malgré un optimisme forcé, ce « cessez-le-feu permanent » ressemble davantage à une pause précaire qu’à une véritable résolution des conflits. L’exclusion catégorique du Hamas de toute négociation condamne d’emblée cette initiative à l’échec, ignorant une réalité politique complexe et ancrée sur le terrain. Comment prétendre à la paix en écartant une partie prenante majeure, dont l’influence est indéniable ?
Les réactions mitigées, voire hostiles, ne se sont pas fait attendre. Un ministre israélien d’extrême droite a qualifié le plan de « mélange indigeste et démodé », un « échec diplomatique retentissant » qui renvoie aux erreurs du passé. L’Autorité palestinienne, bien que saluant les « efforts sincères », n’a d’autre choix que d’afficher une façade de coopération, tandis que le Djihad islamique dénonce une « recette pour la poursuite de l’agression ». Ces divergences profondes révèlent l’impasse d’une solution imposée, déconnectée des aspirations des populations concernées.
En Europe, l’accueil fut teinté de prudence et d’encouragements forcés, le président Macron appelant Israël à « s’engager résolument » sur cette base fragile. Mais ces appels à la paix sonnent creux face à l’urgence humanitaire persistante et à la violence qui sévit sans relâche. Les nations musulmanes, contraintes par la diplomatie, affirment leur « volonté de s’engager », masquant à peine un scepticisme légitime. Derrière les déclarations officielles, la méfiance et la désillusion prévalent, annonçant un avenir incertain pour la région.
Le projet, censé apporter un répit, semble en réalité ajouter une couche de complexité à un conflit déjà inextricable. Les « nouvelles possibilités » pour l’aide humanitaire sonnent comme une faible consolation face aux souffrances endurées. Au lieu d’une véritable avancée, le plan Trump pour Gaza s’apparente à une manœuvre politique, une tentative de marquer des points sur la scène internationale, sans offrir de solution durable ni de véritable espoir pour les populations palestiniennes et israéliennes.
