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L'automne s'installe, apportant son lot de déceptions budgétaires. Les aides au logement stagnent à 1,04%, le prix du gaz baisse peu, et les aides aux véhicules électriques sont restrictives, laissant les ménages face à une précarité accrue.

L’automne s’installe, apportant son lot habituel de déceptions budgétaires pour les ménages français. Loin des promesses d’amélioration, les ajustements révèlent une réalité plus sombre, où les aides peinent à compenser une inflation rampante et où chaque annonce favorable est contrebalancée par des ombres persistantes. Le pouvoir d’achat, déjà malmené, semble une fois de plus être le grand perdant de ces changements annuels, laissant de nombreux foyers dans une situation de précarité accrue.

La revalorisation des aides au logement, notamment l’aide personnalisée au logement (APL), l’allocation de logement familiale (ALF) et l’allocation de logement sociale (ALS), n’est qu’une faible consolation. Fixée à un misérable 1,04 % pour ce 1er octobre, elle contraste cruellement avec les 3,26 % de l’année précédente. Cette progression anémique, basée sur un indice de référence des loyers insuffisant, ne parvient en aucun cas à endiguer l’augmentation constante des charges, laissant les locataires face à des difficultés grandissantes.

Le prix repère du gaz naturel affiche certes une légère baisse de 1,4 % pour s’établir à 136,84 euros TTC par mégawattheure. Mais est-ce vraiment une victoire ? Ce « tarif repère », censé éclairer les consommateurs, ne fait que masquer la volatilité d’un marché énergétique instable. Pendant ce temps, les fournisseurs conservent des marges confortables, et la réelle précarité énergétique demeure un fardeau pour des millions de foyers, qui voient leurs factures rester douloureusement élevées malgré ces ajustements minimes.

Quant aux véhicules électriques, la nouvelle aide à l’achat, la prime « coup de pouce véhicules particuliers électriques », est une illusion de générosité. Alors qu’elle succède au bonus écologique, cette aide, censée varier entre 3 100 et 4 200 euros pour les plus modestes, est soumise à des conditions strictes et ne s’applique qu’aux modèles fabriqués en Europe. Un coup dur pour l’innovation et la diversité, qui limite drastiquement le choix des consommateurs et renforce une dépendance aux constructeurs établis, ne laissant que peu de place à une réelle démocratisation de l’électrique. En somme, cet automne apporte plus de doutes que de certitudes pour le budget des ménages.