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Le Maroc est secoué par des émeutes sanglantes, faisant des morts et des centaines de blessés. La répression s'intensifie, la frustration populaire est à son comble.

Le Maroc s’enfonce dans le chaos alors que les manifestations pour de meilleurs services publics dégénèrent en violences meurtrières. Malgré l’autorisation sans précédent de rassemblements dans plusieurs villes, la situation est loin de s’apaiser, révélant la profonde frustration d’une population à bout. Le collectif GenZ 212, à l’origine de l’appel, semble dépassé par l’ampleur des débordements, soulignant l’échec des autorités à contenir la colère.

Les slogans anti-corruption et les appels à la dignité résonnent, mais la violence prend le dessus. Deux morts sont à déplorer suite à une tentative d’assaut d’un poste de gendarmerie, où l’usage des armes a été jugé « légitime défense » par les autorités. Un prétexte pour une répression qui semble inévitable. À Salé, des scènes d’apocalypse : véhicules de police incendiés, agence bancaire réduite en cendres. La destruction s’étend même à des localités non ciblées par les appels à manifester, preuve que le mécontentement est plus profond qu’un simple mouvement organisé.

Le porte-parole du ministère de l’Intérieur dresse un tableau alarmant : plus de 400 interpellations, près de 300 blessés (majoritairement parmi les forces de l’ordre, selon la version officielle), et une centaine de véhicules incendiés. Des pillages et des saccages d’administrations et de commerces sont également rapportés, transformant la protestation en un véritable cauchemar pour les habitants. Les procès s’enchaînent, avec des dizaines de personnes déjà poursuivies, dont certaines placées en détention. La justice marocaine s’active pour étouffer toute contestation.

Malgré les « regrets » exprimés par GenZ 212 face aux violences, l’onde de choc est irréversible. Les inégalités sociales persistantes, le fossé abyssal entre le public et le privé, et les disparités régionales nourrissent un terreau fertile pour de futures explosions. Le Maroc est au bord du précipice, et la réponse des autorités semble insuffisante pour calmer la tempête à venir.