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Le nouveau président du tribunal judiciaire de Paris alerte sur le "péril certain" qui menace l'État de droit face aux attaques populistes contre les magistrats.

L’installation de Peimane Ghaleh-Marzban, le nouveau président du tribunal judiciaire de Paris, a été l’occasion d’un discours alarmant qui résonne comme un sombre avertissement pour l’avenir de la justice française. Au lieu des habituels platitudes, Ghaleh-Marzban a plongé l’assemblée dans une réalité glaçante : « Alors même que l’Etat de droit est aujourd’hui attaqué de toutes parts, dans un contexte inquiétant des populismes, oui, il y a un péril certain ». Ces mots révèlent une institution sous pression, fragilisée par des forces obscures.

Le magistrat n’a pas eu besoin de nommer directement la condamnation de Nicolas Sarkozy pour que chacun comprenne la cible de ses propos. Il a fustigé sans détour ceux qui ont crié à la « justice politique », au « coup d’Etat judiciaire », voire à la « honte pour la justice ». Des accusations graves qui sapent les fondations mêmes de l’impartialité judiciaire. Le nouveau président a dénoncé avec force ces attaques, soulignant le risque que des magistrats soient menacés simplement pour avoir appliqué la loi, une situation sidérante qui menace l’indépendance de la justice.

La déclaration de Ghaleh-Marzban est un cri d’alarme : « face à ces attaques répétées, dont rien ne dit qu’elles cesseront, les digues pourraient céder, et ce n’est pas l’institution judiciaire qui serait submergée, mais l’Etat de droit en son entier ». Ce scénario catastrophe n’est pas une lointaine perspective, mais une menace réelle et imminente. La France risque de voir son État de droit s’effondrer si ces assauts contre l’autorité judiciaire ne sont pas endigués. L’heure n’est plus à l’optimisme, mais à la prise de conscience d’un danger existentiel pour notre système judiciaire.