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Le marché immobilier est en pleine mutation, et les agences traditionnelles peinent à s'adapter, laissant le champ libre aux mandataires en ligne et décevant les vendeurs.

La vente d’un bien immobilier est souvent perçue comme un chemin de croix, et le choix de l’intermédiaire, un véritable champ de mines. Alors que l’on pourrait espérer un accompagnement sans faille pour obtenir le meilleur prix, la réalité du marché révèle une situation bien plus complexe et souvent décevante. Le modèle traditionnel des agences immobilières, avec pignon sur rue, semble agoniser, incapable de s’adapter aux nouvelles attentes des vendeurs et à la concurrence féroce des mandataires en ligne.

L’ère où l’on se rendait naïvement à l’agence du coin est révolue. Aujourd’hui, la première étape de toute démarche se fait sur Internet, un terrain de jeu où les réseaux de mandataires, dénués de bureaux physiques et donc de charges lourdes, ont pris une ascendance inquiétante. Des géants comme IAD, Safti, Propriétés privées, Efficity, Optimhome ou Capifrance ont conquis une part de marché non négligeable : en 2024, près d’un tiers des vendeurs passant par un intermédiaire ont choisi cette voie. Les agences « vitrées » comme ORPI ou Century 21 s’accrochent désespérément à leurs méthodes dépassées, arguant d’une prétendue meilleure formation de leur personnel, sans que cela ne se traduise réellement par une efficacité supérieure.

En vérité, pour le vendeur, la différence entre ces deux types d’intermédiaires est quasi inexistante. Tous deux dépêchent un agent pour estimer le bien, diffusent des annonces et organisent des visites. Pire, certains professionnels, qu’ils soient agences ou mandataires, proposent même la rédaction de l’avant-contrat, ajoutant une couche de complexité et de risques potentiels pour le particulier. Le choix se réduit finalement à une question de localisation : dans les zones rurales, les agences traditionnelles brillent par leur absence, laissant le champ libre aux mandataires. Bien que quelques initiatives isolées, comme « ORPI Villages », tentent de combler ce vide, elles ne sont que des exceptions qui confirment la règle : le marché immobilier est en pleine mutation, et les perdants sont clairs.