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Le pétrolier russe Boracay, immobilisé par la France, provoque une vive réaction de Poutine qui dénonce un acte de "piraterie" et attaque Macron.

L’affaire du pétrolier russe Boracay, immobilisé par les autorités françaises au large d’Ouessant, dégénère en un véritable affront diplomatique. Ce « vaisseau fantôme » est au cœur d’une enquête pour des motifs toujours obscurs, mais la réaction de Moscou ne s’est pas fait attendre, et elle est explosive.

Vladimir Poutine a dénoncé avec fureur un acte de « piraterie », affirmant que le navire a été « saisi dans les eaux internationales sans aucune justification ». Le président russe, lors de sa rencontre annuelle au Club de Valdaï, a balayé les insinuations françaises, déclarant qu’il n’y avait « rien » à trouver à bord, pas même du « matériel militaire » ou des « drones ». Une provocation directe aux autorités françaises, dont la légitimité de l’intervention est désormais fortement contestée par une puissance nucléaire.

Mais Poutine ne s’est pas arrêté là. Dans une attaque à peine voilée contre Emmanuel Macron, qu’il n’a pas nommé mais dont la cible était évidente, le chef du Kremlin a pointé du doigt la « situation politique intérieure difficile » de la France. Selon lui, cette affaire n’est qu’une pathétique tentative du président français de « détourner l’attention » des citoyens des « problèmes complexes et insolubles » de la République.

Une analyse cynique qui dépeint Macron comme un leader acculé, cherchant désespérément un ennemi extérieur pour galvaniser une nation fragmentée. Poutine n’a pas hésité à comparer l’attitude française à celle de Napoléon, ironisant sur une vaine quête de « victoire » qui rappelle la débâcle de Borodino. Cette déclaration, teintée d’une arrogance à peine dissimulée, souligne la méfiance et la tension grandissantes entre la Russie et la France. La « bonne entente » de travail évoquée par Poutine semble désormais bien fragile, voire totalement illusoire.