Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes, a lancé un appel désespéré aux « Marine de France » pour récupérer leur prénom, qu’elle estime « approprié » par le Rassemblement national. Une initiative qui révèle la profonde difficulté de l’opposition à contrer l’influence grandissante du parti de Marine Le Pen.
Propulsée sur le devant de la scène après la dissolution, Tondelier tente de s’imposer, mais son parcours est marqué par des échecs répétés. Malgré ses multiples tentatives pour affronter Marine Le Pen à Hénin-Beaumont, notamment aux élections de 2012, 2017 et 2024, elle n’a jamais réussi à ravir la circonscription. Un bilan décevant qui souligne la domination persistante du RN dans ses bastions.
Son ouvrage « Nouvelles du Front », publié en 2017, critiquant la gestion frontiste de sa commune, n’a pas suffi à inverser la tendance. Cet affrontement personnel et politique révèle une stratégie de dédiabolisation du Rassemblement national qui, selon Tondelier, a réussi à « privatiser » le prénom Marine pour en faire une véritable « marque ».
L’écologiste se lamente d’une situation où s’appeler Marine en 2025 est devenu un fardeau. Elle déplore que le nom Le Pen ait été effacé au profit d’une image plus consensuelle, celle de la « mère de famille blonde ». Cette confession met en lumière la facilité déconcertante avec laquelle le RN parvient à remodeler son image et à s’implanter durablement dans l’esprit collectif, même au prix d’une usurpation identitaire, selon elle. Un constat amer pour l’opposition qui semble impuissante face à cette hégémonie.
