
La situation humanitaire à Gaza s’aggrave de façon catastrophique, alors qu’Israël intensifie ses opérations et bafoue ouvertement le droit international. L’interception brutale d’une flottille d’aide humanitaire dans les eaux internationales par l’armée israélienne a été qualifiée d’« acte d’intimidation » et d’« attaque éhontée » par Amnesty International, dénonçant un « mépris absolu pour les ordonnances juridiquement contraignantes de la Cour internationale de justice ». Cette action, loin de bloquer l’aide, vise à punir et réduire au silence les voix critiques face au blocus illégal et aux accusations de génocide.
Les conséquences sont dévastatrices pour la population. L’OMS révèle que près de 42 000 personnes à Gaza, dont un quart d’enfants, souffrent de « blessures invalidantes », avec plus de 5 000 amputations. Le système de santé, déjà exsangue, est incapable de faire face à l’ampleur du désastre. Seuls 14 hôpitaux sur 36 fonctionnent encore partiellement, et le personnel médical est décimé, avec seulement huit prothésistes pour un nombre colossal d’amputations. L’OMS, impuissante, appelle à un cessez-le-feu immédiat, mais son appel semble rester lettre morte.
Pendant ce temps, la diplomatie internationale oscille entre condamnations timides et soutien ambigu. Le chef de la diplomatie française a même estimé que le Hamas avait « perdu » et devait se résoudre à sa « reddition », une déclaration qui minimise la souffrance des civils et ignore les multiples violations. Des pays comme la Colombie et la Belgique ont convoqué les ambassadeurs israéliens, tandis que l’Espagne a lancé une enquête sur d’éventuels crimes contre l’humanité. Mais ces actions restent insuffisantes face à l’ampleur de la crise.
Les chars israéliens bloquent la route principale de Gaza, empêchant tout retour des déplacés et piégeant davantage la population. Israël Katz a donné une « dernière occasion » aux habitants de fuir, un ultimatum qui contraint des centaines de milliers de personnes à une errance forcée. Les Pays-Bas ont finalement accepté d’accueillir un « très limité » nombre d’enfants blessés, une mesure bien trop faible face aux besoins criants. Les bombardements continuent, faisant des dizaines de morts chaque jour, comme Omar Al-Hayek, employé de Médecins sans frontières, tué dans une frappe sur des civils. La situation à Gaza est un véritable cauchemar humanitaire, et la communauté internationale peine à trouver une réponse à la hauteur de cette tragédie.






