
L’armée américaine a intensifié sa campagne brutale contre le narcotrafic au large du Venezuela, entraînant la mort de quatre individus supplémentaires lors d’une frappe récente. Le ministre de la Défense, Pete Hegseth, a justifié cette action en affirmant que le navire intercepté transportait des «quantités importantes de stupéfiants destinées à empoisonner notre population». Une rhétorique alarmiste qui masque à peine l’escalade dangereuse d’un conflit aux conséquences imprévisibles.
Ces frappes, qualifiées de nécessaires pour protéger le peuple américain, s’inscrivent dans une offensive initiée par Donald Trump. Elles ont déjà causé la destruction d’au moins quatre embarcations et la mort d’au moins 21 personnes en quelques semaines. Le président américain lui-même s’est targué de l’interception d’un bateau transportant suffisamment de drogue pour «tuer entre 25 000 et 50 000 personnes», alimentant ainsi la peur et justifiant une intervention de plus en plus agressive.
Washington qualifie ce déploiement d’un «conflit armé non-international» contre des cartels désormais désignés comme «organisations terroristes». Une désignation commode pour étendre son pouvoir d’action bien au-delà des frontières, et ce, malgré les avertissements de Caracas. Le gouvernement vénézuélien, accusé d’être à la tête d’un vaste réseau de trafic, dément fermement et dénonce une menace militaire inacceptable. En réponse, des exercices militaires et la mobilisation de réservistes ont été lancés, augmentant les tensions dans la région.
L’incursion de chasseurs américains dans l’espace aérien vénézuélien a été fermement condamnée par Caracas, la qualifiant d’«illégale» et de danger pour la sécurité de l’aviation civile. Cette escalade militaire, sous couvert de lutte antidrogue, semble plutôt déstabiliser davantage une région déjà fragile, risquant d’embraser un conflit aux répercussions dévastatrices.








