
Un dénouement tragique a secoué le monde du tennis ce lundi, laissant un goût amer après la qualification de Jannik Sinner en quart de finale. Le prodige italien, loin d’être à son meilleur niveau, n’a dû sa place qu’à l’abandon déchirant de Grigor Dimitrov, terrassé par une blessure en plein match. Le Bulgare menait pourtant de deux sets à rien, affichant une maîtrise et une détermination qui laissaient Sinner sans réponse. Un véritable gâchis pour le spectacle et pour Dimitrov, dont les espoirs ont été brisés.
Le scénario était cruel : Dimitrov, dominant de bout en bout, a été contraint de jeter l’éponge à 2-2 dans la troisième manche, victime d’une douleur intense au muscle pectoral. Ses larmes sur le court ont souligné la détresse d’un joueur une nouvelle fois trahi par son corps. Cet abandon marque son cinquième revers consécutif en Grand Chelem sur blessure, une série noire qui interroge sur la fragilité physique de l’athlète. On ne peut s’empêcher de penser à ce qu’aurait pu être ce match sans cette interruption malheureuse.
Quant à Sinner, sa qualification est loin d’être glorieuse. Lui-même a concédé ne pas considérer ce résultat comme une victoire, preuve de la gêne et du malaise ambiant. Le numéro un mondial n’a pas rassuré, multipliant les fautes et peinant à trouver son rythme face à un Dimitrov inspiré. Ses débuts de match catastrophiques, où il a « offert » des breaks et s’est montré peu inspiré, contrastent fortement avec son statut. Une victoire en trompe-l’œil qui jette une ombre sur la suite de son parcours. Le public a été témoin d’une qualification par défaut, et non par mérite.
La question reste en suspens : Sinner aurait-il été capable d’une remontada face à un Dimitrov en pleine possession de ses moyens ? Personne ne le saura jamais. Ce dénouement tragique laisse un sentiment d’inachevé et soulève des doutes quant à la véritable forme de l’Italien. Le tennis a perdu un match prometteur, et Dimitrov, une opportunité.