
Donald Trump a salué ce qu’il a qualifié de « grand jour » et de « spécial, sans précédent », après l’annonce du Hamas d’une acceptation partielle de son plan de paix pour le Moyen-Orient. Cependant, derrière cette façade de succès, les concessions arrachées sont minces et les véritables obstacles demeurent, menaçant de faire capoter cet accord fragile avant même qu’il ne prenne forme.
Le communiqué du Hamas, délibérément ambigu, a mis l’accent sur la libération des 47 otages – vivants et morts – mais a sciemment omis toute mention de son propre désarmement, une exigence pourtant cruciale du plan américain. Au lieu de cela, le groupe a réclamé un « retrait complet » de l’armée israélienne de Gaza et a prôné une gouvernance future par un « organisme palestinien indépendant », des points qui s’éloignent considérablement des attentes initiales et qui risquent de créer de nouvelles impasses.
Malgré ces réserves manifestes, Donald Trump a affirmé que « tout le monde a été unifié dans la volonté de voir la guerre s’achever et de voir la paix au Moyen-Orient », et a même enjoint Israël à « immédiatement arrêter le bombardement de Gaza » pour faciliter la libération des otages. Cette déclaration, diffusée sur Truth Social, contraste fortement avec la réalité des négociations où les détails restent à finaliser et où les désaccords fondamentaux persistent.
L’enthousiasme affiché par Trump masque mal les lacunes criantes d’un accord qui semble davantage être une tentative désespérée d’afficher une victoire diplomatique qu’une avancée concrète vers une paix durable. Le fait que le Hamas n’ait pas explicitement accepté de déposer les armes laisse planer une ombre épaisse sur la viabilité à long terme de ce plan. En somme, cette « paix » précaire pourrait bien n’être qu’une pause trompeuse avant de nouvelles escalades, laissant les populations locales dans une incertitude désolante.








