
À La Réole, l’agitation politique de Raphaël Glucksmann ce week-end a tourné au vinaigre. Après l’annonce inattendue de Sébastien Lecornu sur le renoncement au 49.3, l’euphorie a vite laissé place à l’amertume. Ce qui semblait être une ouverture du nouveau Premier ministre n’est qu’une mascarade, ne répondant à aucune des véritables préoccupations sociales, notamment sur la réforme des retraites et la justice fiscale.
Pour Glucksmann, la situation est claire : la censure n’est pas un but en soi, mais une nécessité si le gouvernement persiste dans son inaction. « Si rien ne correspond à nos exigences, il y aura censure », martèle-t-il, dénonçant un « parlementarisme de Ponce Pilate » où les requêtes de l’opposition sont balayées d’un revers de main. Cette renonciation au 49.3 apparaît comme un simple leurre, une diversion pour masquer l’absence de réelle volonté de dialogue et de compromis.
Les partenaires de bonne volonté, comme Aurore Lalucq, expriment leur « crispation ». Les propositions actuelles sont jugées insuffisantes, ne générant ni recettes, ni justice fiscale. Loin de tendre une main sincère, Lecornu a fermé la porte à toutes les demandes cruciales, telles que la taxe Zucman. Cet épisode révèle la profondeur du malaise politique et la fracture persistante entre le gouvernement et une opposition déterminée à ne pas être dupée par des annonces creuses. La rentrée politique de Glucksmann est un appel à l’épreuve de force, face à un pouvoir qui ne semble pas prêt à entendre les véritables revendications des citoyens.






