
À l’approche des municipales de 2026, la proposition choc de Mathilde Panot (LFI) de désarmer la police municipale dans les villes gérées par des maires insoumis sème la discorde. Une idée qui, loin de faire l’unanimité, expose dangereusement les citoyens à une insécurité croissante. La présidente du groupe La France insoumise à l’Assemblée nationale, en prônant le retour à une « police de proximité » non armée, ignore visiblement la réalité brutale du terrain.
Le tollé est général, même au sein de la gauche. Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, dénonce une « aberration » sécuritaire. Pourtant, la décision d’armer ou non la police municipale reste à la discrétion de chaque maire. Actuellement, une majorité de communes (58 %) ont fait le choix de l’armement, reconnaissant la nécessité de protéger leurs agents et leurs habitants face à des menaces de plus en plus lourdes. Ce désarmement, c’est ni plus ni moins qu’une invitation au chaos.
Le cas de Grenoble, dirigée par l’écologiste Éric Piolle, est édifiant. Son choix obstiné de désarmer la police municipale a été maintenu malgré la mort tragique d’un agent en septembre 2024, une fusillade et l’explosion d’une grenade. Les conséquences sont claires : armer nos policiers, ce n’est pas les exposer, c’est les équiper pour faire face à une violence qu’ils rencontrent chaque jour. Le désarmement, c’est une faute politique majeure qui met en péril la sécurité publique.
À Nantes et Lille, les maires socialistes, Johanna Rolland et Arnaud Deslandes, persistent dans cette voie dangereuse, malgré les alertes de l’opposition. Leurs arguments sur des équipements non létaux sont dérisoires face à la montée de la criminalité. Pendant ce temps, Brest, seule ville de plus de 100 000 habitants sans police municipale, illustre l’échec de l’État à assumer seul la sécurité. Il est temps de reconnaître l’évidence : sans une police municipale armée et capable de faire face, la délinquance continuera de gangréner nos villes.