
La Poste s’apprête à porter un coup dur au pouvoir d’achat et à la tradition philatélique. Dès le 1er janvier 2026, l’augmentation du timbre vert atteindra un **sommet alarmant de 9,53 %**, faisant passer son prix de 1,39 euro à 1,52 euro. Cette hausse, justifiée par La Poste par la baisse du volume de courrier, étrangle un peu plus les usagers et menace la pérennité d’un service public en déclin.
Mais ce n’est pas tout. Une nouvelle directive, glissée discrètement dans les « conditions générales de vente » de juillet 2025, sème la discorde : l’affranchissement devra désormais être « sur une même ligne ». Cette mesure anodine en apparence est perçue par Michel Melot, rédacteur en chef de *Timbres magazine*, comme une **« démonétisation déguisée » des timbres en francs**. Fini l’usage astucieux de ces anciens timbres, pratique courante chez les collectionneurs et les négociants pour écouler des stocks et faire plaisir aux destinataires. La Poste met ainsi fin, de manière insidieuse, à une pratique tolérée depuis des décennies, jetant le discrédit sur la valeur de ces précieuses reliques du passé.
Pendant ce temps, la valse des nouveaux timbres continue, avec une série d’émissions coûteuses pour les mois d’octobre et novembre 2025. Des « Champignons d’automne » à 7 euros aux « Figures de la Résistance » à 16,68 euros, sans oublier un timbre « parlant » à l’effigie de Winston Churchill, doté d’une intelligence artificielle et vendu 2,10 euros, ces nouveautés s’accumulent, alourdissant le budget des passionnés. Pendant que l’on vante l’innovation et les hommages, le service de base s’érode et les tarifs flambent.
En parallèle, des retours sur l’histoire postale rappellent une période sombre, celle des images des prisonniers de guerre en Allemagne (1940-1945), où le courrier, malgré la censure, était un lien vital. Ces rappels historiques contrastent cruellement avec les préoccupations actuelles de La Poste, davantage axées sur la rentabilité que sur le service rendu. Même les erreurs d’impression de timbres de Guadeloupe, autrefois synonymes de plus-value, paraissent dérisoires face à cette politique de dévalorisation. Et que dire des « derniers kilomètres » du courrier en Amérique centrale vers 1850, jugés « beaucoup plus compliqués à gérer », une situation qui résonne étrangement avec les défis logistiques actuels de La Poste face à la baisse du volume de lettres.






