
L’agence Fitch vient de frapper un grand coup en dégradant la note de la dette souveraine française de AA à A+. Une décision qui, bien que la France reste parmi les pays considérés comme financièrement solides, masque une réalité bien plus sombre lorsqu’on examine la situation de plus près. La dégringolade est continue depuis 2012, preuve flagrante de l’incapacité de l’État à juguler un endettement et des déficits publics devenus incontrôlables.
Aujourd’hui, la dette française dépasse les 3 300 milliards d’euros, soit un assourdissant 114% du PIB annuel. Le plus alarmant ? Cette somme colossale est presque entièrement levée sur les marchés financiers, nous rendant dangereusement dépendants des fonds souverains et des banques d’investissement. Ce n’est plus pour bâtir l’avenir que la France s’endette, mais pour simplement boucher les trous béants de ses déficits publics. Adieu les investissements cruciaux en sécurité, défense ou nouvelles technologies ; bonjour le financement des fins de mois des fonctionnaires et des retraites.
Chaque citoyen est désormais actionnaire involontaire de cette dette gigantesque, s’élevant à près de 50 000 euros par habitant. Un paradoxe cinglant dans un pays qui se revendique souvent farouchement anticapitaliste, mais dont le fonctionnement dépend silencieusement des marchés financiers pour garantir les services publics et la protection sociale. La France se retrouve prise au piège d’une stratégie budgétaire bancale, où la réduction des déficits publics est devenue une mission quasi impossible, sacrifiant l’avenir pour le présent et plaçant le pays dans une position de vulnérabilité extrême face aux marchés.






