
Un scandale majeur ébranle les Hauts-de-France et le Rhône, où treize individus ont été mis en examen dans le cadre d’un vaste trafic d’armes. Ce qui rend l’affaire d’autant plus préoccupante, c’est l’origine de l’organisation : elle était pilotée directement depuis une prison picarde. Cette révélation soulève des questions inquiétantes sur la sécurité et le contrôle au sein de nos établissements pénitentiaires.
L’enquête a mis en lumière un stratagème audacieux et cynique : un détenu parvenait à recruter des complices, principalement des femmes, depuis sa cellule. Leur mission ? S’inscrire dans des clubs de ball-trap afin d’acquérir légalement des armes de catégorie C. Une fois ces armes en leur possession, les numéros de série étaient limés, rendant toute traçabilité impossible, avant d’être revendues avec une marge bénéficiaire de 300 %. Un système manifestement bien huilé qui a pu opérer pendant des mois sans être détecté, révélant les failles béantes de notre système.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : quinze personnes interpellées, dont sept placées en détention provisoire. Les perquisitions ont permis la saisie de quinze armes à feu, d’une importante quantité de munitions, ainsi que de 45 000 euros en espèces et 500 000 euros d’avoirs criminels. Ce sont des dizaines d’armes, allant des fusils à pompe aux pistolets automatiques, qui ont circulé grâce à ce réseau. Cette affaire met en évidence l’urgence de renforcer les contrôles et la surveillance pour empêcher que nos prisons ne deviennent des centres névralgiques pour le crime organisé, une situation inacceptable qui met en péril la sécurité publique.






