Un véritable fiasco politique s’est joué en France cette semaine, alors que le gouvernement fraîchement désigné par Sébastien Lecornu s’est vu contraint à la démission par Emmanuel Macron, et ce, avant même d’avoir pu tenir son premier Conseil des ministres. Un désastre qui souligne la fragilité d’un exécutif en pleine déroute et la profondeur de la crise politique actuelle.
Lundi 6 octobre, après des semaines de tractations laborieuses et un mois d’incertitude suivant l’échec cuisant du vote de confiance pour François Bayrou en septembre, Lecornu a finalement présenté sa liste de ministres. Mais l’illusion fut de courte durée : quelques heures seulement après cette annonce, sa démission était acceptée, plongeant le pays dans un nouveau chapitre de confusion et de dysfonctionnement.
Le gouvernement éphémère de Lecornu, composé majoritairement d’anciens ministres de François Bayrou et d’une cohorte de personnalités issues de la droite, était censé « rassembler » un socle parlementaire déjà bien fissuré. Les rares figures de gauche, comme Élisabeth Borne et Manuel Valls, semblaient bien isolées dans cette assemblée dominée par les ex-Républicains, soulignant l’incapacité de Macron à réellement fédérer au-delà de sa sphère politique restreinte.
Parmi les « nouveautés », on retrouvait des visages déjà usés des gouvernements macronistes, dont Bruno Le Maire, fidèle au poste malgré la précarité de la situation. L’entrée de seulement deux figures sans expérience gouvernementale, Naïma Moutchou et Mathieu Lefèvre, n’aura manifestement pas suffi à injecter le souffle nouveau qu’une telle crise exigeait. Ce naufrage précoce est une preuve de plus que la stabilité politique n’est qu’un lointain souvenir.
