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La ministre démissionnaire de l'Éducation nationale lâche une bombe en évoquant la « suspension » de la réforme des retraites, un aveu d'échec pour le gouvernement. La CGT exige l'abrogation pure et simple de ce texte contesté.

Un séisme politique secoue la France : la ministre de l’Éducation, fraîchement démissionnaire, ose enfin prononcer le mot interdit : « suspension » de la réforme des retraites. Une déclaration choc qui résonne comme un aveu d’échec retentissant pour le gouvernement. La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, n’a pas tardé à réagir, affirmant que cette « volte-face » d’Élisabeth Borne prouve que la réforme est un « échec cuisant ». Même l’ancienne Première ministre, pourtant fer de lance de ce texte contesté, semble reconnaître l’impasse.

Rappelons que cette réforme, imposée sans vote et à l’origine de manifestations massives, a fait passer l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans, contre l’avis d’une majorité de Français. Deux ans et demi après son adoption forcée, elle continue de mobiliser les foules, preuve que la colère n’est pas retombée. Sophie Binet est catégorique : « La seule issue à cette crise, c’est l’abrogation pure et simple de ce texte injuste. » Elle dénonce un « gouffre démocratique » creusé par Emmanuel Macron et ses alliés.

L’aveu d’Élisabeth Borne, qui ne veut pas faire de cette réforme un « totem », ouvre une brèche dangereuse pour l’exécutif. Elle est la première figure macroniste à envisager publiquement une telle possibilité, déclarant : « Si c’est la condition de la stabilité du pays, on doit examiner les modalités et les conséquences concrètes d’une suspension. » Une position qui renforce les syndicats, lesquels ont replacé l’abrogation au cœur de leurs négociations. Sophie Binet lance un ultimatum au Président : « S’il veut renouer avec toute forme de légitimité, il doit entendre, écouter, abroger. »

Cette réforme, rejetée par plus de 80 % des Français et qui a fait descendre des millions de personnes dans la rue, ne peut tout simplement pas survivre. La déclaration d’Élisabeth Borne, qui survient juste après la démission surprise de Sébastien Lecornu, ajoute à la confusion et au désarroi politique, alors même que les consultations pour le budget 2026 s’annoncent houleuses. Le pays semble au bord du chaos, et l’avenir de cette réforme controversée est plus incertain que jamais.