
Six longues semaines de silence. Il aura fallu attendre un délai inacceptable pour que l’Élysée, enfin, daigne réagir. Emmanuel Macron a révélé un plan de riposte contre la menace insidieuse des Frères musulmans. Un rapport explosif, de 73 pages, mis au jour par les services de renseignement et révélé par Le Figaro fin mai, a dépeint un tableau terrifiant : celui d’une France minée de l’intérieur, lentement mais sûrement, par une nébuleuse radicale cherchant à imposer la charia et un État islamique.
Lors d’un Conseil de défense tendu ce lundi, le président a finalement annoncé une série de mesures. Cependant, la nature très technique de ces dernières laisse planer le doute sur leur réelle efficacité à terrasser cette hydre. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, avait déjà, fin mai, évoqué un renforcement de l’entrave et la mise en place d’une coordination accrue autour de la Direction nationale du renseignement territorial. Mais l’urgence de la situation exige-t-elle des actions plus radicales ?
Ce rapport accablant confirme l’implantation solide de la confrérie en France, agissant via un réseau d’influence tentaculaire, notamment à travers des associations et des lieux de culte. Des écoles confessionnelles sont également pointées du doigt pour la diffusion d’idéologies contraires aux valeurs républicaines. La stratégie d’entrisme des Frères musulmans, basée sur la dissimulation, vise à infiltrer tous les pans de la société pour une islamisation progressive de l’Occident. Le danger est patent, le risque pour la cohésion nationale est clairement identifié.
Malgré la gravité des faits, les propositions initiales ont été jugées insuffisantes, poussant l’Élysée à exiger une révision de la copie. Cette temporisation, face à une menace aussi profonde, interroge sur la véritable volonté du gouvernement à affronter ce défi. La France est à un carrefour périlleux. L’action doit être ferme et immédiate, sans quoi le déni continuera de laisser la porte ouverte à une influence grandissante et destructrice.