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Le prix Nobel de physique 2024, décerné pour des recherches sur la mécanique quantique, soulève des inquiétudes majeures quant à la sécurité de nos données et l'avenir de la technologie. Les dangers de l'informatique quantique pourraient rendre obsolètes nos systèmes de cryptage actuels.

Le prix Nobel de physique a été octroyé à John Clarke, Michel H. Devoret et John Martinis, pour leurs études sur la mécanique quantique. Une récompense qui, loin de rassurer, met en lumière les aspects les plus inquiétants des avancées technologiques actuelles. Le trio a été salué pour la « découverte de l’effet tunnel quantique macroscopique et de la quantification de l’énergie dans un circuit électrique », une trouvaille qui pourrait bien ouvrir la boîte de Pandore technologique.

Ces expériences des années 1980 ont mis en évidence qu’une particule peut carrément traverser un mur, un phénomène baptisé « effet tunnel ». Le jury a osé affirmer que ces travaux « ouvrent la voie au développement de la prochaine génération de technologies quantiques, notamment la cryptographie quantique, les ordinateurs quantiques et les capteurs quantiques ». Une perspective qui devrait nous faire frissonner bien plus qu’elle ne nous enthousiasme. L’informatique quantique, en pleine effervescence, présente des risques non négligeables, notamment celui de rendre caducs les systèmes de cryptage actuels, exposant ainsi nos données sensibles à des menaces sans précédent.

L’année dernière, les lauréats du Nobel de physique, Geoffrey Hinton et John Hopfield, pionniers de l’intelligence artificielle, s’étaient dits « très inquiets » des avancées rapides dans leur domaine. Leurs craintes, loin d’être isolées, sont partagées par de nombreux experts qui mettent en garde contre les conséquences imprévues et potentiellement « catastrophiques » de la technologie quantique. Certains craignent même que l’intelligence artificielle quantique ne puisse déclencher une crise mondiale en cas de bug.

Alors que la science nous promet des miracles, comme des calculs effectués en trois minutes là où il faudrait 10 000 ans à un supercalculateur classique, le revers de la médaille est souvent occulté. En 2025, l’un des lauréats, John Clarke, a dénoncé les coupes budgétaires de l’administration Trump, affirmant qu’elles « paralyseraient » la science. Le prix Nobel, loin d’être une simple reconnaissance académique, sert de baromètre des préoccupations et des dangers latents qui pèsent sur notre futur technologique. Ces avancées, bien que jugées révolutionnaires, pourraient en réalité nous précipiter vers un avenir où la sécurité de nos informations ne sera plus qu’un lointain souvenir.