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L'immobilier, à peine sorti du marasme, replonge dans l'incertitude. La reprise de début 2025 est menacée par une chute brutale des ventes, en particulier en juillet et août, et une flambée des prix qui freine les acheteurs.

Après des années 2023 et 2024 catastrophiques, le secteur immobilier semblait enfin voir le bout du tunnel. Les prévisions optimistes tablaient sur une augmentation significative des transactions, espérant atteindre 925 000 ventes fin 2025, bien loin des 845 000 de 2024. Cependant, cette embellie n’aura été qu’un feu de paille, car la demande s’effondre déjà, plongeant le marché dans une nouvelle incertitude.

Le printemps 2025 avait pourtant offert une lueur d’espoir, avec un mois de juin jugé comparable aux bonnes années d’avant-crise. Malheureusement, cette brève euphorie a été de courte durée. Juillet, habituellement un mois phare pour les ventes immobilières, a enregistré une chute décevante de 9,3 % par rapport à juin. Le mois d’août n’a fait qu’aggraver la situation, avec un repli encore plus marqué que d’habitude : -34,6 % contre une moyenne de -25 %.

Cette déroute n’est pas sans explication. La flambée des prix des biens mis en vente est la principale coupable. Les logements ont vu leurs tarifs bondir de 3,1 % en seulement trois mois, une hausse digne du printemps 2020, époque d’emballement du marché. En moyenne, le mètre carré dépasse désormais les 4 000 euros en France, rendant l’accession à la propriété de plus en plus difficile pour les ménages. Cette hausse brutale des prix, combinée à l’incertitude économique, semble avoir brisé le fragile élan de reprise. L’avenir du marché immobilier s’annonce donc bien plus sombre qu’espéré, avec des acheteurs de plus en plus rares et des rêves de propriété qui s’éloignent pour beaucoup.