
La France s’enfonce dans une crise politique sans précédent depuis le début du second mandat d’Emmanuel Macron. Entre gouvernements éphémères et une Assemblée nationale ingouvernable, le pays assiste impuissant à un spectacle de divisions et d’échecs. Les désaccords profonds sur des questions vitales, comme le budget ou la réforme des retraites, révèlent une nation à la dérive, incapable de trouver une stabilité. Le mandat d’Emmanuel Macron, censé apporter la continuité, s’est transformé en un tumulte incessant, marqué par des décisions controversées et une polarisation accrue de la vie publique.
L’apprentissage de la majorité relative, un euphémisme pour désigner l’incapacité à gouverner sereinement, a débuté en 2022. La réélection d’Emmanuel Macron, loin d’être un plébiscite, a posé les bases d’un quinquennat chaotique. La nomination d’Elisabeth Borne, sans véritable légitimité électorale, a rapidement été confrontée à la perte de la majorité absolue, plongeant le gouvernement dans une fragilité chronique. Le recours au 49.3 pour imposer la réforme des retraites, malgré une opposition populaire massive, a été perçu comme un véritable déni de démocratie, cristallisant le mécontentement et la défiance envers l’exécutif.
Les fractures se sont multipliées, atteignant même l’union de la gauche et fragilisant la Macronie elle-même, comme en témoignent les divisions autour de la loi « immigration ». Le remaniement constant, avec le départ d’Elisabeth Borne et l’arrivée de Gabriel Attal, n’a rien résolu, prouvant l’échec d’une stratégie de relance. L’été 2024 a marqué un tournant désastreux avec la dissolution de l’Assemblée nationale, une décision stupéfiante qui a plongé le pays dans une incertitude politique totale, offrant un boulevard aux extrêmes.
L’ère des gouvernements minoritaires s’est ouverte, avec les nominations successives et les chutes retentissantes de Michel Barnier et de François Bayrou. Le budget 2025 n’a été adopté que grâce à des manœuvres politiques précaires, exposant la faiblesse du pouvoir. Les tentatives d’économies budgétaires, jugées drastiques, ont provoqué un soulèvement social massif, illustrant l’incapacité du gouvernement à trouver un consensus. La condamnation de Marine Le Pen, bien que judiciaire, a ajouté une couche de complexité au paysage politique déjà instable, tandis que l’échec des négociations sur les retraites a confirmé l’impasse. Le mandat de Sébastien Lecornu, le plus court de la Ve République, symbolise parfaitement le **désastre de la gouvernance actuelle**, incapable d’apporter la moindre stabilité à la France.






