Joan-Kennedy-funeral
Joan Bennett Kennedy, première épouse du sénateur Ted Kennedy, est décédée à 89 ans, laissant derrière elle une vie marquée par l'alcoolisme et les drames d'une dynastie maudite.

Le destin implacable s’est abattu une dernière fois sur la lignée Kennedy avec la disparition de Joan Bennett Kennedy, première épouse du sénateur Edward « Ted » Kennedy. À 89 ans, celle qui fut une figure secondaire mais ô combien tourmentée de la célèbre dynastie politique américaine s’est éteinte paisiblement, loin des éclats et des drames qui ont jalonné son existence. Pourtant, sa vie fut une lente descente aux enfers, marquée par la tragédie, l’alcoolisme et l’effondrement de son image publique.

Issue d’un milieu privilégié, Joan avait rejoint les Kennedy en 1958, épousant Ted, le frère cadet du président John F. Kennedy. Une union qui, loin d’être un conte de fées, s’est transformée en un calvaire personnel. Alors que son mari accédait aux plus hautes sphères du pouvoir, elle sombrait dans l’alcoolisme, ses hospitalisations et ses arrestations pour conduite en état d’ivresse devenant le lot commun d’une vie où les illusions se brisaient une à une.

Au-delà des épreuves familiales, comme les assassinats de JFK et Robert Kennedy, ou le cancer de son fils, Joan a dû faire face aux frasques conjugales de son mari, étalées sans vergogne sur la place publique. Le divorce, prononcé après des années de souffrance, a été perçu par sa belle-sœur Jacqueline Kennedy Onassis comme une libération tardive. « Je suis tellement désolée, car maintenant je pense que j’aurais dû te dire de faire cela il y a quinze ans. Peut-être que tu ne serais pas tombée aussi malade », aurait confié Jacqueline, soulignant l’ampleur du désastre personnel de Joan.

Malgré un retour tardif à l’université et un semblant de réhabilitation publique, la vie de Joan Kennedy restera à jamais liée aux ombres et aux scandales d’une famille dont le nom est synonyme de pouvoir, mais aussi de malédiction. Sa mort marque la fin d’un chapitre douloureux, mais ne saurait effacer le souvenir d’une femme brisée par le poids d’une dynastie trop grande pour elle.