
La Chine, premier producteur mondial de terres rares, vient de jeter un pavé dans la mare en imposant des contrôles drastiques sur les exportations de technologies liées à ces minéraux cruciaux. Une décision qui sonne comme un coup de tonnerre pour l’industrie mondiale et qui promet d’intensifier les tensions déjà vives avec les États-Unis.
Pékin a annoncé, avec effet immédiat, l’obligation d’obtenir une autorisation pour l’exportation de technologies d’extraction et de fusion des terres rares. Mais ce n’est pas tout : les technologies d’assemblage, de réglage, de maintenance et de mise à niveau des lignes de production sont également concernées. Une manœuvre qui vise clairement à verrouiller un peu plus son monopole et à exercer une pression maximale sur ses rivaux.
Le ministère du Commerce chinois justifie ces mesures par des préoccupations de « sécurité nationale » et d’« intérêts de la Chine », évoquant des transferts de technologies vers des « domaines sensibles » comme le militaire. Une rhétorique qui cache mal une volonté de domination économique et géopolitique, risquant d’avoir un « impact négatif sur la paix et la stabilité internationales ».
Cette escalade intervient dans un contexte de guerre commerciale acharnée, où les terres rares, indispensables au numérique, à l’automobile ou à l’armement, sont devenues un enjeu stratégique majeur. Les accusations de ralentissement des licences d’exportation par Pékin ne sont qu’un prélude à cette nouvelle offensive. Les industries occidentales doivent désormais craindre une pénurie ou une flambée des prix, alors que la Chine resserre son emprise sur ces ressources vitales. Une situation qui pourrait bien plonger l’économie mondiale dans une nouvelle zone de turbulences.








