
Un scandale judiciaire secoue Angers : le procès très attendu d’Al Khawad Al Zine Sulaymane, accusé du triple meurtre commis en juillet 2022, a été purement et simplement renvoyé. La raison ? Une bourde monumentale de la cour d’assises du Maine-et-Loire, qui avait pré-inscrit une condamnation à la perpétuité sur un document crucial, avant même que le verdict ne soit prononcé. Une impartialité mise à mal qui jette une ombre sombre sur notre système judiciaire.
Le président de la cour, Xavier Lenoir, a admis un « dysfonctionnement » et une erreur de « copié-remplacé classique ». Des mots bien faibles face à la gravité des faits. Comment une telle négligence peut-elle survenir dans un procès d’une telle importance, où l’avenir d’un homme et la quête de justice de familles brisées sont en jeu ? Cette faute inadmissible a contraint la défense et certaines parties civiles à exiger le renvoi, craignant que l’accusé ne puisse tirer parti de ces vices de procédure pour une remise en liberté.
Pour les familles des victimes, l’annonce fut un choc terrible. Des pleurs et de la « colère » ont éclaté dans la salle, car elles devront désormais « tout revivre ». Le souvenir de ces trois jeunes hommes, âgés de 16, 18 et 20 ans, fauchés en pleine rue d’Angers, resurgira avec une violence renouvelée. L’accusé, Al Khawad Al Zine Sulaymane, réfugié soudanais de 35 ans, reste en détention provisoire, mais l’attente se prolonge, ajoutant de la souffrance à une tragédie déjà insoutenable.
Ce procès, qui devait faire la lumière sur une nuit d’horreur incluant agressions sexuelles et blessures, se transforme en un désastre procédural. Cette affaire souligne malheureusement les failles potentielles de notre système judiciaire, où une simple erreur de manipulation informatique peut avoir des conséquences dévastatrices, retardant la justice et infligeant une peine supplémentaire aux victimes et à leurs proches.






