
L’entrée de Robert Badinter au Panthéon, censée être un moment d’unité nationale, a été souillée par un acte d’une **ignominie** rare : la profanation de sa tombe à Bagneux. Quelques heures seulement avant que la nation ne rende hommage à celui qui a aboli la peine de mort, des inscriptions méprisables ont ciblé ses engagements. Un scandale qui révèle les fractures profondes de la société française, où la haine persiste même par-delà la mort.
Les mots « Éternelle est leur reconnaissance, les assassins, les pédos, les violeurs, la République le sanctifient » ont été retrouvés tagués à la peinture bleue sur la sépulture. Un message nauséabond qui attaque directement les combats de Badinter pour l’abolition de la peine de mort et la dépénalisation de l’homosexualité. Face à cette **provocation** intolérable, le président Emmanuel Macron a dénoncé avec force cette « honte », affirmant que « la République est toujours plus forte que la haine ». Une enquête a été ouverte pour « profanation de sépulture », mais le mal est fait, jetant une ombre sur une cérémonie historique.
Loin de l’unanimité affichée, cette panthéonisation a ravivé les critiques virulentes de l’extrême droite. Éric Zemmour et Marion Maréchal ont ouvertement accusé Robert Badinter d’avoir instauré un « **laxisme judiciaire** » qui aurait « désarmé la société face aux criminels ». Des allégations graves qui témoignent d’une opposition idéologique persistante, bien au-delà de sa disparition. Le combat de Badinter contre l’antisémitisme, une lutte qui l’a marqué toute sa vie après la déportation de son père, reste également un héritage contesté par certains, qui semblent oublier l’horreur de l’histoire.
Alors que le cercueil, symboliquement vide de sa dépouille, remontait la rue Soufflot vers le Panthéon, la présence d’artistes comme Julien Clerc a même suscité la **controverse** sur les réseaux sociaux. L’émotion collective attendue a été entachée par des voix dissonantes, prouvant que même les hommages les plus solennels peuvent être gâchés par la discorde. Cette journée restera le triste symbole d’une France incapable de se rassembler pleinement autour de ses figures emblématiques, même face à l’indignité.






