
La France est au bord du chaos budgétaire alors que le très attendu budget 2026 se retrouve dans une impasse. Le départ précipité de Sébastien Lecornu a plongé le processus législatif dans une incertitude déconcertante, laissant la commission des finances de l’Assemblée nationale en pleine tourmente. Ce qui aurait dû être un examen rigoureux et planifié du budget s’est transformé en une véritable course contre la montre, avec des conséquences potentiellement désastreuses pour les citoyens.
Le nouveau duo à la tête de la commission, Eric Coquerel (LFI) et Philippe Juvin (LR), pourtant aux antipodes idéologiques, se retrouve uni par une frustration grandissante face à cette situation. Leur objectif commun, obtenir le texte du budget et disposer de suffisamment de temps pour l’examiner, semble désormais un luxe inaccessible. Le « premier mardi d’octobre », date butoir légale pour le dépôt du projet de loi de finances, est passé sans le moindre texte, laissant planer le doute sur la capacité du gouvernement à maintenir une quelconque stabilité financière.
Cette défaillance majeure met en lumière les dysfonctionnements profonds au sein de l’appareil étatique. L’absence de budget en temps voulu n’est pas seulement un problème administratif ; c’est un symptôme de l’instabilité politique qui menace de dérailler la gestion économique du pays. Les promesses de réduire le déficit et d’éviter de nouvelles taxes semblent s’éloigner chaque jour un peu plus, laissant les Français face à un avenir incertain et potentiellement marqué par des mesures d’austérité impopulaires.
Le spectre d’un budget voté à la hâte, sans un examen approfondi des propositions, est une menace réelle. Cela pourrait conduire à des décisions imprudentes et à une aggravation de la situation économique déjà tendue. Le pays est-il condamné à naviguer à vue, sans cap clair, en matière de finances publiques ? La question reste posée, et la réponse pourrait bien être bien plus sombre que ce que l’on ose imaginer.







