
Le procès de Cédric Jubillar, accusé du meurtre de sa femme Delphine, continue de révéler un tableau sombre et dérangeant. Face aux assises du Tarn, Jubillar a maintenu sa position, clamant son innocence malgré des preuves accablantes et des témoignages glaçants. Son interrogatoire, censé éclaircir les zones d’ombre, s’est transformé en une succession de « tout à fait » et de « pas du tout », fuyant ainsi les interrogations cruciales sur la disparition de son épouse.
Devant la cour, l’accusé a minimisé son comportement violent, affirmant n’avoir « jamais levé la main » sur Delphine, tout en admettant avoir pu être agressif envers son jeune fils. Une déclaration qui sème le doute sur sa crédibilité. Il a concédé traiter Delphine de « salope », justifiant cette vulgarité par un « humour un peu noir ». Cet aveu, loin de le disculper, renforce l’image d’un homme au tempérament explosif et dénigrant.
Les témoignages des proches et des experts dessinent un profil troublant. Le psychologue a mis en lumière une « angoisse d’anéantissement » et un sentiment de « rabaissement » chez Jubillar, potentiellement liés à son enfance difficile. Ces éléments, s’ils n’affirment pas un passage à l’acte, n’en restent pas moins des hypothèses lourdes de sens. La détresse psychologique est une chose, mais le recours à la violence en est une autre, et cette nuance semble se perdre dans les méandres de sa défense.
Les révélations de sa propre mère et de ses ex-compagnes sont particulièrement accablantes. Les menaces de mort proférées par Jubillar, ses confidences sur l’étranglement de Delphine et l’enterrement du corps près d’une ferme brûlée, sont autant d’éléments qui semblent démentir ses affirmations d’innocence. L’accusé tente de balayer ces témoignages comme de simples « blagues » ou les conséquences d’un « effet des médias », se posant en « coupable idéal ». Une stratégie de victimisation qui peine à convaincre face à l’ampleur des charges et la disparition inexpliquée de Delphine.






