
La présidente péruvienne, Dina Boluarte, a été brutalement destituée par un vote majoritaire du Parlement, plongeant le pays dans une nouvelle ère d’incertitude politique. Cette décision, prise après une série de motions accablantes, marque la chute d’une dirigeante dont le mandat n’a été qu’une succession de scandales et de répressions violentes.
José Jeri, président du Parlement, s’est empressé d’assumer la présidence, promettant un «gouvernement de transition». Cependant, ses premières déclarations, ciblant les «bandes et organisations criminelles» comme «ennemis principaux», sonnent comme un aveu d’impuissance face à la dégradation sécuritaire. Le Pérou, déjà déchiré par une instabilité politique chronique, semble désormais s’enfoncer davantage dans le chaos.
Boluarte, lâchée par ses soutiens habituels, perd non seulement son poste mais aussi son immunité, relançant des enquêtes pour blanchiment d’argent et chirurgies esthétiques controversées. Le parquet a d’ores et déjà requis une interdiction de quitter le territoire pour l’ex-présidente, accusée d’une «incapacité morale permanente» à diriger. Cette situation met en lumière la corruption endémique qui gangrène les plus hautes sphères du pouvoir péruvien.
Le «Rolexgate» et d’autres affaires de luxe non déclaré avaient déjà fragilisé sa position, exacerbant une impopularité record alimentée par la répression brutale des manifestations ayant fait au moins 50 morts. Le peuple péruvien, fatigué de cette valse des dirigeants corrompus, exprime sa colère face à une vague d’extorsions et de meurtres attribués au crime organisé. Le pays, qui a vu six présidents en moins de neuf ans, semble condamné à un avenir incertain, où la stabilité politique reste un mirage lointain.






