
La décision choquante de reconduire Sébastien Lecornu à Matignon a provoqué une onde de choc, transformant la scène politique française en un véritable chaos. De nombreux citoyens, y compris au sein même du camp présidentiel, expriment une incompréhension totale face à ce qui est qualifié de « ridicule » par certains acteurs politiques. Lecornu lui-même a reconnu une situation « très pénible », affirmant que sa mission précédente était achevée et qu’il n’y avait « pas beaucoup de candidats » pour le poste.
Cette reconduction, loin d’apaiser les tensions, a ravivé les flammes de la crise politique. Les oppositions, de la gauche radicale au Rassemblement national, ont immédiatement promis de déposer des motions de censure. Elles dénoncent un « bras d’honneur » et une « honte démocratique », soulignant le mépris du gouvernement pour la volonté populaire. La tâche de Lecornu est d’autant plus périlleuse qu’il doit désormais former un gouvernement « libre » et « pas emprisonné par les partis », un défi quasi insurmontable dans le contexte actuel.
La situation est critique, notamment avec l’urgence d’adopter le budget 2026. L’incapacité du président à trouver une solution stable plonge la France dans une impasse inquiétante, sous le regard désabusé de ses voisins européens. L’épisode de la démission de Lecornu, seulement 14 heures après la formation de son gouvernement, illustre l’ampleur du désarroi au sein de la classe dirigeante. Le refus de figures majeures comme Bruno Retailleau de participer au nouveau gouvernement, malgré les tentatives de Lecornu de tempérer les critiques, affaiblit davantage l’exécutif.
Alors que la stabilité semble une chimère, Lecornu insiste sur la nécessité de remettre du « calme » pour permettre le « progrès social ». Cependant, les partis d’opposition menacent de faire échouer toute tentative de gouvernance sans un abandon clair de mesures controversées comme le 49.3 ou la réforme des retraites. Cette crise persistante ne fait qu’alimenter le cynisme des Français envers la politique, risquant de renforcer encore davantage les extrêmes.






