
Un accord controversé entre les États-Unis et le Qatar vient d’être scellé, permettant à Doha de financer une installation destinée à ses avions de combat F-15 et à ses pilotes sur une base aérienne de l’Idaho. Cette annonce, faite par le ministre américain de la défense, Pete Hegseth, soulève de vives inquiétudes et des questions cruciales sur les alliances américaines. L’opacité autour de cette décision ne fait qu’accentuer le malaise général.
Cette initiative intervient dans un contexte déjà tendu, peu après la signature par Donald Trump d’un décret promettant de défendre cet État du Golfe. Un geste perçu par beaucoup comme une dangereuse escalade, surtout après les frappes aériennes israéliennes qui ont visé le chef du Hamas à Doha. Hegseth a tenté de rassurer en déclarant que l’installation à Mountain Home n’accueillera qu’un contingent pour « renforcer l’entraînement conjoint », mais la méfiance persiste.
Les liens troubles entre Donald Trump et les dirigeants qataris sont une source d’interrogations constantes, notamment suite au cadeau somptueux offert au président américain : un Boeing 747. Un symbole de l’influence qatarie qui dérange. Si le projet aurait été initié sous l’administration Biden, sa concrétisation sous Trump jette une ombre sur les motivations réelles des deux parties. L’extrême droite américaine, habituellement pro-Trump, monte au créneau. Laura Loomer, figure de proue, a exprimé son indignation sur X, dénonçant un scandale : « Je n’aurais jamais cru voir les républicains donner aux musulmans du Qatar, qui financent le terrorisme, une base militaire sur le sol américain afin qu’ils puissent assassiner des Américains. ».
Malgré les tentatives de Hegseth de minimiser la portée de cet accord, en précisant que le Qatar n’aura pas sa propre base, mais seulement une « installation », les doutes persistent. L’absence de clarté et la rapidité avec laquelle cet accord a été signé ne font qu’alimenter les théories du complot et la défiance. Ce partenariat, présenté comme stratégique, pourrait bien se retourner contre les intérêts américains, en offrant une plateforme à un État dont le rôle dans le financement du terrorisme est souvent pointé du doigt. La sécurité nationale est-elle vraiment garantie face à de telles manœuvres diplomatiques ? Le gouvernement semble ignorer les risques potentiels, préférant des accords aux bénéfices incertains.








