
La droite française, incarnée par Les Républicains (LR), semble naviguer en eaux troubles. Au cœur des tensions, la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon, une décision qui a ravivé les flammes de la discorde au sein du parti. Bruno Retailleau, figure de proue de LR, n’a pas mâché ses mots face à ses homologues. Il fustige les «faux-semblants» et les «négociations qui ne débouchent sur rien», soulignant l’impression d’être pris pour des «gamins» dans ce jeu politique.
L’amertume est palpable. Retailleau a révélé avoir été contacté par le Président de la République pour rencontrer Lecornu, sans même être informé de sa nomination imminente. Un camouflet qui, selon lui, illustre la manière dont le camp présidentiel tente de manipuler la droite. «J’en ai marre des faux-semblants», a-t-il affirmé, refusant catégoriquement de s’intégrer à un gouvernement qui, à ses yeux, chercherait à «diluer le macronisme» et à «renier» les valeurs de LR.
La position est claire : pas de participation individuelle pour Retailleau, et une réflexion collective est toujours en cours. Cependant, la division menace. Alors que certains cadres de LR semblent ouverts à l’idée d’intégrer le futur gouvernement, Retailleau dénonce des «aventures personnelles» et des «débauchages». Il insiste sur le fait que le parti ne doit pas succomber à la tentation d’être «soumis», craignant qu’une telle division ne réjouisse le camp adverse. L’avenir de la droite française semble plus incertain que jamais, tiraillée entre la loyauté à ses principes et les sirènes du pouvoir.








