
Un énième « Sommet de la paix » au Moyen-Orient, présidé par Donald Trump et le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, s’apprête à se tenir à Charm el-Cheikh. Malgré les déclarations grandiloquentes sur le renforcement des efforts pour la paix, l’absence notable de protagonistes clés et l’historique des conflits régionaux augurent déjà d’un fiasco. Ce rassemblement de plus de 20 dirigeants, dont le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres et le Premier ministre britannique Keir Starmer, semble plus relever de la pure propagande que d’une réelle volonté de résolution.
L’objectif affiché de mettre fin à la guerre à Gaza et d’ouvrir une « nouvelle page de sécurité et de stabilité » sonne creux. Alors que la région est en proie à des décennies de conflits sanglants, cette initiative paraît bien dérisoire. La présence d’Emmanuel Macron, de Pedro Sanchez et de Giorgia Meloni ne suffit pas à masquer l’amère réalité : l’absence du Hamas à la signature officielle et l’incertitude quant à la participation de Benjamin Netanyahou. Comment espérer une paix durable quand les principales parties prenantes refusent de s’asseoir à la même table ?
Les « prochaines étapes de mise en œuvre du plan de paix » dont parle l’Élysée ne peuvent être que des vœux pieux. L’accord censé libérer 48 otages israéliens contre 250 « détenus pour des raisons de sécurité » et 1 700 Palestiniens arrêtés à Gaza est un échange déséquilibré et insuffisant pour éteindre les braises d’un conflit qui couve depuis trop longtemps. Ce sommet ne sera probablement qu’une énième occasion manquée, une illusion de progrès qui ne fera que renforcer le cynisme ambiant et l’impression d’une impasse diplomatique sans fin.








