
Face à une dette abyssale, la France, championne du monde des impôts, s’enlise dans une nonchalance budgétaire alarmante. Le rapporteur général du budget, Philippe Juvin, sonne l’alarme, jugeant la baisse de 6 milliards d’euros des dépenses de l’État « insuffisante » pour redresser des finances publiques exsangues. Une pilule amère pour les citoyens déjà accablés par la pression fiscale.
Alors que certains appellent à une baisse de la CSG, Juvin, bien que non hostile, insiste sur la nécessité de compenser les pertes de recettes, un véritable casse-tête dans un pays où les marges de manœuvre semblent inexistantes. L’exemple canadien des années 90, avec sa revue générale des dépenses, reste un rêve lointain pour la France, incapable d’une telle ambition réformatrice.
Les pistes d’économies évoquées sont pourtant drastiques et révélatrices de l’impasse actuelle : l’aide médicale d’État (AME) et la fonction publique sont ciblées. Avec une natalité en berne, la proposition de supprimer 50 000 postes à l’Éducation nationale d’ici 2032 est une annonce choc qui soulève des inquiétudes majeures quant à l’avenir de notre système éducatif.
L’objectif d’un déficit inférieur à 3 % en 2029 semble de plus en plus compromis, alors que chaque dixième de point du PIB représente 3 milliards d’euros, une somme colossale évaporée dans l’inertie. Le député met en garde contre l’abandon de la réforme des retraites, y voyant une menace sérieuse pour la crédibilité de la France sur les marchés et auprès de ses partenaires européens. Utiliser l’article 49-3, pourtant décrié, pourrait s’avérer indispensable pour éviter un naufrage budgétaire.






