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Le festival «Centrale Place» a été le théâtre d'un chaos sans précédent à Paris, avec l'annulation du concert de L2B et des affrontements violents aux Halles.

L’événement «Centrale Place», censé être une célébration du rap francophone, a viré au cauchemar ce samedi à Paris, forçant la préfecture de police à annuler le concert du groupe L2B et à évacuer les lieux dans une pagaille générale. Ce qui devait être le clou du spectacle sous la Canopée du Forum des Halles s’est transformé en un spectacle désolant de mouvements de foule et d’affrontements violents.

La 3e édition de ce festival, pourtant en partenariat avec la mairie de Paris, a rapidement dépassé les bornes. Avec 2000 personnes recensées au lieu des 800 autorisées, la situation était vouée à l’échec. Dès la fin d’après-midi, la foule est devenue incontrôlable, des affrontements éclatant et obligeant les forces de l’ordre à renforcer un dispositif de sécurité déjà jugé insuffisant.

Malgré les tentatives de contrôle, la préfecture de police a finalement pris la décision radicale d’annuler la fin du concert vers 19h pour «éviter tout débordement». Une décision qui n’a fait qu’enflammer la situation. De violentes échauffourées ont éclaté, avec des jets de projectiles visant les forces de l’ordre. La scène d’un policier en civil jeté au sol et molesté par des délinquants a été largement relayée, illustrant la gravité des violences.

Le bilan est lourd : quatre policiers blessés et huit interpellations. Ces événements confirment les craintes initiales de la préfecture de police, qui avait déjà signalé des «débordements» lors d’événements similaires. Matthieu Valet, eurodéputé du RN, n’a pas manqué de dénoncer ces «policiers en civil lynchés par des voyous», soulignant la dégradation de la sécurité lors de ce type de rassemblements. Un fiasco retentissant qui pose de sérieuses questions sur l’organisation et la gestion de tels événements.