French-politician-crisis
Le psychodrame continue chez Les Républicains, incapables de s'unir. La décision de ne pas participer au gouvernement de Sébastien Lecornu accentue les divisions internes, sous l'emprise de Bruno Retailleau.

Les Républicains (LR) démontrent une fois de plus leur incapacité chronique à l’unité, s’enfonçant dans un psychodrame national qui expose les profondes fractures du parti. Après l’alliance controversée d’Éric Ciotti avec le Rassemblement national, son successeur, Bruno Retailleau, peine à contenir la fronde des députés, menaçant de faire imploser le mouvement sur la question cruciale de la participation au prochain gouvernement. Ce n’est pas une nouveauté : la droite française semble vouée à l’autodestruction, prise au piège d’un individualisme exacerbé là où la gauche, même divisée, trouve toujours un réflexe collectif. Une faiblesse structurelle qui coûte cher au pays.

Le récent bureau politique, réuni le 11 octobre, a officiellement clos le débat sur la participation : « la confiance et les conditions [n’étaient] pas réunies pour que Les Républicains participent au gouvernement ». Un résultat sans surprise, mais qui illustre surtout la mainmise de Retailleau sur l’appareil du parti, fort de son élection interne. Avec 74 voix sur 91 membres du bureau politique en faveur de cette position, la décision était jouée d’avance, reflétant les équilibres de l’élection de mai. Une consultation des militants, prévue la semaine prochaine, confirmera cette orientation, mais son issue est déjà scellée. « On sait d’avance que ça sera un raz de marée en faveur [des positions] de Retailleau », confie un conseiller, soulignant l’inévitable déroute des voix dissidentes. Cette « unité » forcée masque mal les profondes divisions qui rongent LR, un parti au bord de l’implosion, incapable de présenter un front uni face aux défis politiques actuels. La droite française semble condamnée à se débattre dans ses propres querelles, offrant un spectacle désolant d’impuissance politique.