
Le projet de budget de la Sécurité sociale pour 2026, tout juste dévoilé, sonne comme un véritable coup de massue. Malgré les promesses, le déficit reste abyssal, atteignant 17,5 milliards d’euros en 2026, après un effarant 23 milliards en 2025. Une réduction qui s’apparente davantage à un pansement sur une hémorragie qu’à une véritable guérison.
Pour tenter de colmater la brèche, le gouvernement orchestre des coupes sombres, notamment sur l’assurance-maladie. La progression des dépenses serait drastiquement réduite à 1,6 %, bien en deçà de l’augmentation naturelle, menaçant la qualité des soins. Ce sont 7,1 milliards d’euros d’économies prévues, ciblées sur les arrêts-maladie, les médicaments, les dispositifs médicaux, et un inquiétant « transfert » de dépenses vers les complémentaires santé. Une décision qui pèsera lourdement sur le porte-monnaie des Français.
Alors que des mesures de « lutte contre la fraude » sont évoquées sans grande conviction, c’est bien le citoyen qui sera le dindon de la farce. Le texte prévoit de doubler les franchises médicales et participations forfaitaires, augmentant significativement le reste à charge sur les médicaments, consultations et transports. Une mesure scandaleuse qui rapporterait 2,3 milliards d’euros, mais au prix fort pour les ménages.
Le tableau s’assombrit encore avec le gel pur et simple des pensions de retraite et des prestations sociales en 2026, y compris les allocations familiales. Pire, les pensions seront sous-indexées de 0,4 point par rapport à l’inflation dès 2027, appauvrissant les retraités. L’abattement de 10 % sur les retraites, remplacé par un forfait de 2 000 euros, promet d’« améliorer » la situation des plus modestes tout en ponctionnant davantage les autres. Un budget qui n’annonce rien de bon pour le pouvoir d’achat et la protection sociale des Français.






