
Les gymnastes israéliens sont privés des Championnats du monde à Djakarta, un revers cinglant confirmé par le Tribunal arbitral du sport (TAS). Une décision qui souligne, une fois de plus, l’isolement croissant d’Israël sur la scène internationale, étendant la controverse politique jusqu’au domaine sportif. L’Indonésie, pays à majorité musulmane et fervent soutien de la Palestine, a révoqué les visas des athlètes, plongeant la Fédération israélienne (IGF) dans une bataille juridique perdue d’avance.
Le TAS a rejeté les requêtes d’urgence de l’IGF, qui espérait contraindre la Fédération internationale de gymnastique (FIG) à garantir la participation de ses athlètes, voire à déplacer ou annuler la compétition. Artem Dolgopyat, champion olympique et champion du monde en titre, fait partie des six athlètes touchés par cette exclusion. Cette situation, dénoncée par l’IGF comme ayant un « impact négatif sur l’avenir du sport en général », révèle l’incapacité des instances sportives internationales à protéger l’équité et l’inclusion face aux pressions politiques.
La position de l’Indonésie n’est pourtant pas nouvelle. Fidèle à sa politique de non-reconnaissance d’Israël tant qu’une Palestine libre et souveraine n’existera pas, le pays a déjà prouvé sa détermination en 2023, en perdant l’organisation de la Coupe du monde masculine de football des moins de 20 ans pour les mêmes raisons.
Ce nouvel incident est une preuve supplémentaire que le sport, censé être unificateur, devient un champ de bataille pour les tensions géopolitiques. La contestation mondiale contre Israël, amplifiée par le lourd bilan humanitaire à Gaza, se traduit désormais par des appels à l’exclusion de ses équipes, rappelant les sanctions contre la Russie. Une sombre perspective pour l’avenir des compétitions internationales, où la politique semble prendre le pas sur l’esprit sportif.






