
Un véritable scandale secoue Londres suite à l’organisation d’une course caritative par la mosquée de Londres Est. L’événement, présenté comme «ouvert à tous», a en réalité mis en lumière des restrictions choquantes, réservant la participation aux «garçons de tous âges» et aux «filles de moins de douze ans». Une décision qui a déclenché une vague d’indignation et relancé le débat sur les fractures communautaristes au Royaume-Uni. Comment un tel événement a-t-il pu bénéficier du soutien d’élus locaux ?
La douzième édition de la Course Caritative Musulmane, qui s’est tenue au parc Victoria, a rapidement défrayé la chronique. Malgré l’ambition affichée de collecter des fonds pour quarante associations caritatives – dont Islamic Relief, une organisation controversée soupçonnée de liens avec les Frères musulmans – l’exclusion des femmes et des adolescentes a éclipsé toute bonne intention. Les règles discriminatoires, initialement visibles sur le site de l’événement avant d’être retirées, ont provoqué la fureur du public et des personnalités politiques. Le maire de Tower Hamlets, Lutfur Rahman, avait pourtant salué un «véritable effort communautaire», ignorant les inquiétudes grandissantes.
La polémique a pris une tournure politique majeure. Shahrar Ali, vice-président du Green Party, a exprimé sa vive préoccupation quant à la «prévalence des valeurs de la charia sur les lois et traditions britanniques». Le gouvernement lui-même, par la voix de Steve Reed, ministre chargé des communautés, s’est dit «horrifié» par cette interdiction faite aux femmes. Il a d’ailleurs demandé à la Commission pour l’égalité et les droits de l’homme de déterminer si des lois avaient été enfreintes. La mosquée, de son côté, s’est défendue en invoquant la légalité des compétitions sportives non mixtes, une justification jugée insuffisante face à l’ampleur de la controverse. Cet événement met en lumière les tensions persistantes au sein de la société britannique.






