Donald-Trump-angry
Donald Trump a vivement critiqué la photo de lui en couverture du Time magazine, la qualifiant de «pire de tous les temps», malgré un article «plutôt positif» saluant son rôle dans le cessez-le-feu au Moyen-Orient. Une obsession de l'image qui éclipse les enjeux majeurs.

Donald Trump, fidèle à son narcissisme légendaire, a de nouveau crié au scandale face à une représentation de lui qui ne le flatte pas. La couverture du Time magazine, dévoilée lundi, a provoqué la fureur de l’ancien président, qui l’a qualifiée sur Truth Social de «pire photo de tous les temps». Un cliché en contre-plongée, le regard perdu et une coiffure visiblement désapprouvée, suffisant à éclipser un article qu’il jugeait pourtant «plutôt positif».

L’ironie est palpable : le magazine saluait son «triomphe» et le désignait comme «le leader dont Israël avait besoin» pour l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. Le Time allait même jusqu’à suggérer que cet accord pourrait être une «réalisation majeure» de son second mandat et un «tournant stratégique pour le Moyen-Orient». Mais pour Trump, ces lauriers diplomatiques pèsent peu face à une mèche de cheveux malmenée par le photographe Graeme Sloan.

Cette obsession pour son apparence n’est pas nouvelle. En mars déjà, un portrait de lui au Capitole du Colorado avait été jugé «déformé» et exigé d’être retiré. Depuis 2017, sa chevelure est un sujet de spéculation constant, son médecin ayant même révélé l’usage de médicaments pour en favoriser la croissance. L’image de marque de Trump semble plus fragile que jamais, prouvant une fois de plus que les préoccupations personnelles peuvent supplanter les enjeux géopolitiques majeurs.

Cette dernière sortie médiatique illustre une facette inquiétante du personnage : sa capacité à détourner l’attention des succès réels pour se focaliser sur des détails futiles. Le monde brûle, mais ce qui compte pour Donald Trump, c’est que sa photo soit à son goût. Un triste reflet des priorités d’un homme politique dont l’ego semble sans limites, même face à des réalisations potentiellement historiques. La défaite esthétique l’emporte toujours sur les victoires politiques.