Le gouvernement de Sébastien Lecornu a annoncé, à grand renfort de communication, la suspension temporaire de la réforme des retraites. Une décision présentée comme une concession majeure, visant à éviter une motion de censure dévastatrice. En réalité, cette pause n’est qu’un écran de fumée, un calcul politique cynique pour gagner du temps jusqu’à l’élection présidentielle.
Cette suspension, bien que saluée par certains, ne change rien au fond du problème. Le report de l’âge légal de départ à 64 ans reste la pierre angulaire de cette réforme impopulaire. Le processus est simplement mis en veille, avec la promesse tacite de le réactiver dès que l’orage politique sera passé. Les travailleurs, eux, continuent de voir leurs droits rognés et leur avenir incertain. C’est une tromperie pour apaiser la colère, mais les conséquences désastreuses de cette loi se feront sentir à long terme.
La loi du 14 avril 2023, loin d’être un progrès, est un recul social majeur. Les tractations intenses et les exigences du Parti socialiste n’ont abouti qu’à un sursis. Le véritable objectif du gouvernement reste de faire passer cette réforme coûte que coûte, sans considération pour les citoyens. L’augmentation progressive de l’âge de départ, qui affecte déjà ceux nés en 1963, est une pente glissante vers une précarisation accrue des seniors.
