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Le gouvernement Lecornu II a frôlé la chute, échappant de peu à deux motions de censure à l'Assemblée. Un test révélateur de sa fragilité parlementaire.

Le gouvernement Lecornu II a frôlé la catastrophe parlementaire, échappant de justesse à une chute potentielle à peine quatre jours après sa nomination. Jeudi 16 octobre, l’Assemblée nationale a rejeté deux motions de censure, l’une déposée par La France insoumise (LFI), l’autre par le Rassemblement national (RN) et l’Union des droites pour la République (UDR).

La motion de LFI, bien que soutenue par une partie significative de l’opposition, n’a recueilli que 271 voix sur les 289 nécessaires pour atteindre la majorité absolue et faire tomber le gouvernement. Un échec de 18 voix qui met en lumière la fragilité de l’exécutif face à une Assemblée nationale divisée. Les «insoumis», les écologistes, les communistes, le RN et l’UDR ont majoritairement voté pour, mais le bloc central, Les Républicains, le Parti socialiste et LIOT ont majoritairement voté contre, assurant la survie du gouvernement, malgré quelques frondeurs.

Quant à la motion du RN et de l’UDR, elle a lamentablement échoué, n’obtenant que 144 voix sur 577. Ce résultat souligne l’incapacité de l’extrême droite à rassembler au-delà de ses rangs, et ce malgré le soutien de quelques élus LR. Le gouvernement Lecornu II, bien que sauvé in extremis, sort de cette épreuve avec une image de faiblesse. Cette première confrontation révèle une assemblée nationale profondément fragmentée, où le gouvernement semble naviguer en eaux troubles. Un avenir incertain se profile pour cette nouvelle équipe, dont la légitimité pourrait être sans cesse remise en question.