
Le spectre d’une bulle financière plane de plus en plus lourdement sur Wall Street, alimenté par l’euphorie démesurée autour de l’intelligence artificielle. Les investisseurs craignent une déconnexion alarmante entre la valorisation des entreprises et leur valeur fondamentale, prélude à un effondrement inévitable.
L’enquête de Bank of America révèle une inquiétude généralisée : la bulle de l’IA est désormais perçue comme le risque majeur pour les marchés, surpassant même le retour de l’inflation ou une récession mondiale imminente. Pendant que Goldman Sachs tente de rassurer en déclarant que nous ne sommes « pas (encore) dans une bulle », la Banque d’Angleterre, elle, alerte sur un risque de « forte correction des marchés », avec des valorisations proches de sommets historiques.
Le Nasdaq est au cœur de toutes les tensions. L’indice Nasdaq 100, dopé par une croissance artificielle de 31 % en six mois, affiche des ratios bénéfices attendus insensés, bien au-delà des moyennes historiques. Cette surperformance technologique est d’autant plus inquiétante qu’elle repose sur une concentration de pouvoir inédite. Selon Goldman Sachs, les dix plus grandes entreprises américaines accaparent près d’un quart des marchés actions, un niveau de concentration jugé « insoutenable ». Cette précarité structurelle pourrait précipiter les marchés vers une chute brutale, emportant avec elle des années d’investissements et de prospérité illusoire.







