
Coup de tonnerre pour les 14 millions de retraités du privé : les pensions complémentaires Agirc-Arrco resteront désespérément gelées du 1er novembre jusqu’à fin octobre 2026. Cette décision, fruit d’un échec cuisant des négociations entre syndicats et patronat, annonce une saignée certaine du pouvoir d’achat face à une inflation rampante. Alors que l’inflation est projetée à 1 % en 2025 et 1,3 % en 2026, cette absence de revalorisation équivaut à une perte nette pour les aînés.
Cet immobilisme, rarissime dans l’histoire du paritarisme, jette une ombre sur la crédibilité des acteurs sociaux, d’autant plus que le Premier ministre Sébastien Lecornu avait exprimé son désir de les voir jouer un rôle accru dans le système par répartition. Loin de renforcer leur position, cet épisode douloureux met en lumière une fracture persistante et un manque de consensus alarmant. Les discussions, débutées dans la tension et achevées dans une impasse, ont vu les employeurs plaider pour une maigre hausse de 0,2 %, le minimum syndical autorisé par les règles du régime.
Ce blocage ne fait qu’accentuer l’inquiétude grandissante concernant la solidité des régimes de retraite face aux défis économiques et démographiques. Les retraités, déjà vulnérables, se retrouvent pris en otage d’un système incapable de garantir la protection de leur pouvoir d’achat, soulignant une défaillance majeure dans la gestion des fonds de retraite complémentaire.






