
Les débats houleux sur le budget 2026 s’amorcent à l’Assemblée, révélant une fracture politique profonde et des décisions fiscales potentiellement désastreuses. Avec 14 milliards d’euros de hausses d’impôts envisagées, le rapporteur général du budget, Philippe Juvin (LR), tire la sonnette d’alarme, fustigeant une approche qui risque d’étrangler l’économie française au lieu de la soulager. Ce projet, jugé excessivement lourd pour les contribuables, met en lumière une incapacité manifeste à privilégier la réduction des dépenses publiques face à une pression fiscale déjà insoutenable.
L’opposition grandit face à l’instauration d’une nouvelle taxe sur les holdings patrimoniales, perçue comme une menace directe pour des milliers de PME. Philippe Juvin craint que, sous prétexte de cibler quelques abus, cette mesure ne pénalise la trésorerie de 20 000 à 30 000 entreprises, les poussant dangereusement vers la précarité. De même, la remise en question du dispositif Dutreil, essentiel pour la transmission d’entreprises familiales, et la transformation de l’abattement pour les retraités en forfait de 2000 euros, suscitent l’indignation. Ces propositions, jugées abruptes et injustes, témoignent d’une déconnexion flagrante avec les réalités économiques des ménages et des entreprises.
Alors que le gouvernement peine à trouver des solutions viables en interne, Juvin propose de s’attaquer plus fermement aux géants du e-commerce chinois comme Shein et Temu. Il dénonce l’inefficacité de la taxe de 2 euros sur les petits colis, la qualifiant de « largement insuffisante » pour sauver le commerce local, déjà en difficulté. Cette faiblesse face aux mastodontes étrangers accentue le sentiment d’abandon des petites entreprises françaises, victimes d’une concurrence déloyale.
La gestion des dépenses publiques est également au cœur des critiques. L’augmentation de 8 459 emplois pour l’État en 2026 est jugée inacceptable par Juvin, qui réclame un gel total, à l’exception des secteurs régaliens. La réduction des effectifs de professeurs et le non-remplacement d’un fonctionnaire sur trois sont des mesures drastiques qui pourraient avoir des conséquences néfastes sur les services publics essentiels. Enfin, l’idée d’un vaste plan de départs volontaires de fonctionnaires, bien que présentée comme une solution, soulève des questions sur la pérennité et la qualité de l’administration publique. Ce budget 2026 s’annonce donc comme un désastre fiscal, menaçant la stabilité économique et sociale de la France.








