
Le débat crucial sur la fin de vie en France s’enfonce dans une impasse politique, menaçant de reporter toute décision majeure au-delà de l’élection présidentielle de 2027. La porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a pourtant affirmé la volonté de trancher le dossier avant cette échéance, mais les multiples reports au Sénat sèment un doute grandissant.
Deux propositions de loi sont au cœur de cette controverse : l’une, plus consensuelle, concerne les soins palliatifs, et l’autre, bien plus inflammable, vise à instaurer une « aide à mourir ». Malgré leur adoption en première lecture à l’Assemblée nationale fin mai, leur examen par le Sénat reste un parcours semé d’embûches.
Les retards s’accumulent. Initialement prévu début octobre, le débat a été ajourné une première fois suite à la censure du gouvernement Bayrou, puis de nouveau décalé après la démission du Premier ministre Sébastien Lecornu. Ces rebondissements politiques ne font qu’alimenter les craintes d’un « enlisement », comme le dénonce amèrement le député Olivier Falorni, ardent défenseur de l’aide à mourir et auteur des propositions de loi.
Falorni accuse le groupe LR, majoritaire au Sénat, de tout faire pour bloquer le débat. Face à cette obstruction, il exhorte le gouvernement à user de ses prérogatives pour inscrire ces textes à l’ordre du jour du Sénat, ou, à défaut, à recourir à la voie du référendum. Cette dernière option, déjà évoquée par Emmanuel Macron en cas de blocage, pourrait devenir l’unique porte de sortie pour une réforme sociétale attendue par une majorité de Français, mais que les manœuvres politiques semblent vouer à l’échec.






