French-school-budget-cuts
Le budget 2026 de l'Éducation Nationale, annoncé en hausse, masquerait en réalité des suppressions de postes d'enseignants, révélant une stratégie budgétaire trompeuse.

Le projet de loi de finances (PLF) 2026 pour l’Éducation Nationale, présenté comme une augmentation substantielle de 200 millions d’euros pour atteindre 64,5 milliards d’euros, s’avère être un leurre financier. Alors que le gouvernement claironne la création de 5 440 postes, une analyse plus approfondie des chiffres révèle une manipulation budgétaire qui risque de laisser l’école dans une situation précaire.

Cette prétendue générosité masque en réalité une série de coupes sombres. Malgré la baisse prévisionnelle du nombre d’élèves et les ajustements liés à la réforme du recrutement, le solde positif des postes n’est qu’une illusion. Le ministère s’apprête en effet à supprimer massivement des postes d’enseignants pour compenser les créations annoncées ailleurs, notamment dans l’accompagnement médical et social des élèves.

Cette stratégie cynique démontre un manque de vision alarmant pour l’avenir de l’éducation. En rognant sur les effectifs enseignants, le gouvernement compromet directement la qualité de l’enseignement et alourdit la charge de travail des professeurs restants. L’annonce de 5 440 postes créés est une poudre aux yeux destinée à masquer une réalité bien plus sombre : l’Éducation Nationale est contrainte de se déshabiller d’un côté pour s’habiller de l’autre, sans réel gain net pour les établissements et les élèves.

Les réformes du recrutement, qui permettent désormais aux candidats de passer le concours à bac +3, loin d’être une avancée, pourraient également dissimuler une tentative de réduire les coûts salariaux en favorisant des profils moins expérimentés. L’école française, déjà sous pression, semble destinée à subir une nouvelle vague de restrictions déguisées en progrès. Une situation qui soulève des inquiétudes majeures quant à la capacité du système éducatif à faire face aux défis de demain.