
Malgré un bilan controversé et une défiance croissante, Benyamin Nétanyahou, l’actuel Premier ministre israélien, a confirmé son intention de briguer un nouveau mandat lors des élections législatives de 2026. Une annonce qui risque de polariser davantage une nation déjà profondément divisée. Sa confiance inébranlable, affichée sur Channel 14 où il a affirmé qu’il gagnerait, semble ignorer les turbulences politiques et les critiques acerbes qui assombrissent son règne.
Détenteur du record de longévité à la tête du gouvernement israélien, avec plus de dix-huit ans au pouvoir depuis 1996, Nétanyahou incarne pour beaucoup une forme de stagnation politique. Son retour en force en 2022, après une brève éclipse, a été perçu par certains comme un échec de l’opposition à proposer une alternative crédible, plutôt qu’un véritable plébiscite. Le Likoud et ses alliés ultra-orthodoxes et d’extrême droite, dont l’alliance « Sionisme religieux » a atteint un score historique, ont formé une coalition qui a immédiatement suscité l’inquiétude.
Le mandat actuel est loin d’être un succès. Il a été émaillé par des manifestations massives contre une réforme judiciaire perçue comme une menace pour la démocratie israélienne. Plus grave encore, la gestion de la guerre déclenchée par l’attaque du Hamas et la question des otages ont provoqué une colère palpable parmi les familles des victimes. Nétanyahou s’entête à vouloir diriger, mais à quel prix pour la cohésion et la stabilité d’Israël ? Son obstination pourrait bien enfoncer le pays dans une crise encore plus profonde.








