
Malgré une victoire écrasante sur le Racing 92 (45-21) et un bonus offensif arraché in extremis, l’euphorie toulonnaise est ternie par la blessure préoccupante de Baptiste Serin. Le demi de mêlée, véritable métronome du RCT, a été contraint de quitter le terrain prématurément, alimentant les craintes d’une infirmerie déjà surchargée. Cette perte majeure pourrait gravement compromettre les ambitions varoises, surtout à l’approche de confrontations cruciales. L’ombre de l’incertitude plane désormais sur la suite de la saison, transformant une victoire éclatante en un succès teinté d’inquiétude.
Si Gaël Dréan a fait un retour fracassant, démontrant son importance capitale pour l’attaque toulonnaise et les avants ont dominé un pack francilien réputé, l’indiscipline du Racing 92 a paradoxalement contribué à masquer certaines lacunes. Les Franciliens ont commis des fautes impardonnables, anéantissant leurs propres tentatives de retour et offrant des points faciles à Toulon. Cette victoire, bien que large, ne doit pas occulter les défis à venir pour le RCT. La dépendance à Serin et la fragilité de l’effectif face aux blessures pourraient se révéler être des talons d’Achille face à des adversaires plus redoutables.
Le coup de génie tactique de Pierre Mignoni, en faisant entrer Jean-Baptiste Gros pour arracher le bonus offensif, a certes été payant. Cependant, la nécessité d’un tel stratagème en fin de match, face à une équipe du Racing pourtant en difficulté, interroge sur la capacité de Toulon à gérer sereinement ses rencontres. Ce succès, malgré son ampleur, laisse un arrière-goût d’inachevé, la blessure de Serin jetant une ombre persistante sur les célébrations.








